Quand ça veut pas
Quand ça veut pas, ça veut pas... et inversement. Deuxième tentative ce soir pour aller m'initier au Tai Chi au Dojo Caudéranais, dépositaire de la méthode "Chen", dite celle du domestique fourbe (cf chronique précédente). Cette fois-ci, je me pointe au bon endroit, vais me changer, et me rend sur le tatami prêt à en découdre avec mes mauvaises tensions. Le monde est drôlement bien habillé dis donc. Beaux habits zen et noirs aux cols délicatement brodés, chaussures de toile plates et ample pantalon noir. A côté, mon pantalon bleu marine en synthétique fait un peu made in Taiwan, mais bon, je suis pas un pro de la discipline, et en plus, je suis là pour essayer. La prof arrive, me dit bonjour, on discute deux minutes, et aller, zou! On y va pour l'échauffement. Mais comme je l'ai dit précédemment, la méthode Chen est basée à l'origine sur une trahison. Et je le constate amèrement quelques secondes après avoir commencé quelques génuflexions, lorsque mon pantalon décide de me lâcher de la façon la plus lâche et inattendue. Dans un immense craquement de tissu, voilà mon froc qui se déchire sur 25 centimètres en plein milieu des jambes. Tout le mon de se retourne et me mate. Certes, je dispose dorénavant d'une aération supplémentaire au dessous de la taille. Mais je m'en serai passé. Je fais un sourire gêné à la prof, et m'éclipse du cours, incapable de suivre le reste de la leçon dans ces conditions. Renseignement pris ensuite auprès de la secrétaire, l'école ne donne pas de cours au trimestre et oblige à s'inscrire à l'année. Alors pas de remords. Le Dojo caudéranais, c'est pas pour moi. De toutes manières, ce Chen, je le sentais pas dès le début.