Vive la CMU

CMU, pour Couverture médicale universelle. La plus belle invention depuis la machine à cambrer les bananes. Mise en place au 1er janvier 2000, elle permet à toute personne démunie de profiter d’une affiliation au régime de base de la Sécurité sociale et d'une couverture complémentaire gratuite. Dans le cadre de ma chimio, j’en profite déjà, et ce grâce aux démarches que papa a su effectuer dès l’annonce de ma maladie. Je n’ai donc absolument rien à avancer, et tout est pris en charge. Même à la pharmacie. L’ordonnance du médecin, ma carte vitale, et le tour est joué. On ne débourse plus d’argent, sauf pour les médicaments non-remboursés par la sécurité sociale (que le médecin se gardera de prescrire…).

Ce matin, la bouche ouverte chez le dentiste, je constate un autre très bel aspect de cette CMU. Car le Dr Clément est inquiet. « Votre prémolaire, la numéro 16, là,… elle va pas pouvoir rester comme ça… Elle peut éclater n’importe quand ». Ah… et quoi qu’on va faire ? « il faut poser une couronne, pas le choix ». Ah… Et ça monte à combien cette petite affaire ? 600 euros ? Hmm… j’avais pas vu ça comme ça… J’avais jusqu’à présent réussi à conserver l’intégralité de ma dentition, mis à part quelques aménagements résineux pour colmater des brèches, mais là, on passe à l’étape supérieure. Or, 600 euros, pour une seule dent, c’est clair, je peux pas. Je lui dis, lui indique que je suis sous la CMU, et son visage s’éclaire : « CMU ? Ah mais c’est moins cher pour vous alors !! » En effet, de 600 euros à débourser, on passe d’un coup à 250, le reste étant dans la plus grande partie assurée par la Sécurité sociale. Pour un peu, on prendrait presque goût de devenir un assisté…