Maudite refonte
Le mal de gorge prend de l’ampleur. Marion me convainc d’aller voir le toubib. Aller, hop ! Antibios pendant 5 jours. «Vous avez mieux à faire qu’avoir une angine » me dit le gentil doc Deguilhem, qui prend le temps de me prendre entre deux rendez-vous.
En début d’après-midi, direction la faculté de lettres de Bordeaux III, pour un entretien avec le directeur des études de l’ISIC, mon ancienne école de journalisme. Objectif : proposer une ou plusieurs interventions sur des sujets aussi divers que l’écriture TV, l’écriture web, la préparation des terrines de canard, la gestion des situations de crises cancéreuses dans les établissements hospitaliers québécois et j’en passe. Malgré son intérêt pour la chose, c’est impossible pour cette année. L’ISIC est en effet en totale refonte, conséquence directe de l’harmonisation européenne des diplômes. Plus de Diplôme d’études générales universitaires, plus d’Institut universitaire professionnalisé, plus de licence ou de maîtrise à la papa. Donc plus d’année de spécialisation en journalisme non plus pour les 12 mois à venir. Pour 2006, c’est une autre affaire, mais là, c’est plié. Merde… Il me conseille d’aller voir une autre école à Bordeaux, l’IUT, et me file les coordonnées de la responsable des programmes. A suivre…
Le soir, dîner chez Eva, Serge, et leurs deux rejetons, Louis et Alice, respectivement 5 ans et demi et « trois ans dans deux jours ». Cela faisait presque deux ans que je n’avais vu les bouts de choux, et je me prends une claque. Comment ça fait pour pousser aussi vite ?? Ah, elle parle maintenant ? « Mon commandant, à vos ordres » lâche Alice au milieu du repas, les yeux pleins de malice, avant de redemander « encore du raisin s’il vous plaît »… Je suis bluffé. Je fais le plein de bisous, et propose de revenir pour garder la marmaille au cas où les parents voudraient aller un soir manger du raisin en amoureux.