Coup de mou

Je me réveille avec un gros mal à la gorge. Moins d’une semaine après la première séance, ce qui devait arriver arrive : chute des défenses immunitaires, un courant d’air, et un début d’angine qui pointe le bout de son nez.

« Moi, ça survient au bout du 6e jour », m’avait averti mercredi dernier mon voisin de chambrée. Agé d’une quarantaine d’années, il s’était vu diagnostiquer son lymphome après une simple crise de colite néphrétique, survenue au beau milieu d’une partie de foot. Le calcul rénal était parti, mais les médecins n’avaient pas voulu le laisser sortir : il avait des ganglions plein le ventre. Résultat : stade 3, et de 10 à 12 mois de chimio. Bref, selon son expérience, je devais être bon pour un petit coup de mou vers la fin de la première semaine. Ça rate pas. Pas la pêche. Un peu grognon. Et puis surtout, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire durant es 4-5 mois qui s’annoncent. J’ai vraiment peur de me faire terriblement chier, sans pouvoir bouger des masses dans l’hexagone vu mes ressources financières temporairement limitées. Et si je lançais un Benoîthon ?