Pour une Chartreuse de plus
Dimanche, journée culturelle. Nous décidons de nous instruire et d'en savoir plus sur les processus de distillation et de macération de la mondialement connue liqueur des Pères chartreux. D'autant que l'année 2005 marque les 400 ans de cette très vénérable institution (la distillerie, pas l'Ordre des Chartreux... je précise) et de ses deux produits-phares : la chartreuse verte, et la jaune. Pour ceux qui, comme nous, aiment se cultiver, il faut par ailleurs savoir que seuls trois pères chartreux connaissent les noms des 130 plantes qui entrent dans la composition de la liqueur. Par ailleurs, et je sais que vous mouriez d'envie de poser la question : OUI, la Chartreuse verte est la seule liqueur verte au monde à tirer sa couleur uniquement des plantes (et non de colorants). Ah, ça vous en bouche un coin? Nous aussi, ça nous en a bouché un gros, et on a même dû s'y prendre à plusieurs reprises pour apprécier toute la subtilité des arômes des différents produits proposés par ces pères décidément bien savants.
Au retour sur Lyon, nous faisons un arrêt assez surprenant par St-Nizier-du-Moucherotte, en haut du plateau du Vercors, où se cache derrière un sentier touffu une relique des Jeux olympiques d'hiver de Grenoble de 1968. Il s'agit en fait du tremplin des épreuves de saut à ski, avec vue plongeante sur la ville de Grenoble en contrebas, et environnement grandiose tout autour. Mais la relique a mal vieilli, et est surtout totalement à l'abandon depuis des années. Rien ne manque pourtant, des cabines des juges au panneau d'affichage des résultats tout rouillé. Une vision assez fantomatique qui s'explique par le fait que personne n'a jamais voulu racheter le site ou les infrastructures, bien trop coûteuses à entretenir. Alors faute d'argent pour pouvoir le démonter ou l'exploiter, la commune le laisse à l'abandon. Ce ne sont désormais plus que les sauterelles et les termites qui s'offrent le grand frisson.