La lumière du sapeur

Lyon est certes la ville des graillons et du cochon, mais c'est également dans cette noble cité que le cinéma a vu le jour, à la fin du 19e siècle, sous la houlette des frères Lumière. Ces fils de la haute bourgeoisie lyonnaise, propriétaires d'une usine brassant toutes sortes de mixtures chimiques, se sont vite passionnés pour l'image animée. Mais surtout sur la mise au point d'un appareil pouvant servir à la fois à la prise de prise de vues, au développement du film et à sa projection. Oui, tout cela en même temps, à croire que les frères Lumière sont les inventeurs du Polaroïd avant l'heure. Bref, Lyon possède un très intéressant musée à leur gloire, installé dans ce qui était jadis la luxueuse maison familiale - une sorte de grosse bâtisse bourgeoise aux pièces aussi démeusurées que l'immense escalier central qui mène au premier étage. De nombreuses pièces uniques sont présentées, comme le cinématographe appelé le "n°1", celui là même qui projeta à Paris dix petits films au soir du 28 décembre 1895 devant 33 curieux. Sans le savoir, ils devinrent alors les tout premiers spectateurs de l'histoire du cinéma. La collection rassemble également une foultitude de films des frères Lumière, projetés et commentés par des réalisateurs d'aujourd'hui. Bref, une passionnante remontée dans le siècle, dans un cadre sublime qui sent encore la patine des temps anciens.

Le café des fédérations... Lolo et Pouchotte m'en parlaient depuis Montréal. Oui, on va encore épiloguer sur la bouffe, je sais, certains s'en plaignent.. mais là, je ne peux décemment pas passer sous silence une telle expérience culinaire. Oui, promis, après je mettrai la pédale douce sur les commentaires gastronomiques.
Revenons à nos bouchons donc. Car Lyon est la ville des bouchons, autrement dit des restaurants dédiés à la cause de la cochonnaille, jadis fréquentés par les ouvriers (car c'était une bouffe de pauvres), et qui n'ont pas désempli depuis lors. Dans un cadre très simple - table de bois recouvertes d'une simple nappe, couverts et assiettes de cantine - la cuisine se fait régal des yeux et des narines. Bon, mieux vaut éviter de regarder le calorimètre sous peine de syncope instantanée. Ici, point de carte pour choisir les plats. C'est comme chez mamie. La serveuse amène l'apéro, accompagné de gratons, c'est à dire des morceaux de gras de porc frits et salés. Puis déboule la salade lyonnaise (frisée, lardons d'un pouce d'épaisseur, croûtons), suivie de près par l'assiette de saucissons et la salade de lentilles. Au cas où l'entrée ne serait pas suffisante, une succulente terrine de canard se taille une place de choix juste avant les inoubliables "oeuf merise" : oeufs pochés dans un mélange de vin rouge et de lardons... C'est alors que l'hôte fait son choix pour le plat principal. Pouchotte se lance dans un "sabodet" (c'est ok pour l'orthographe Pouchotte?), sorte de saucisson de tête de porc cuit dans le vin rouge et accompagné de pommes de terre vapeur. Lolo préfère l'andouillette maison. Quant à moi, je choisit le tablier de sapeur.. soit de la panse de porc pannée et frite à la poëlle. Et je ne parle pas du plateau de fromage ni des désserts qui suivent. Bon appétit!

Comments

[Benbef]

Spéciale dédicace pour Sara!

http://www.marmiton.org/recettes/recette.cfm?num_recette=28325&criteria=tablier&startr=1&ContenuRecherche=0

Tout est dans le bonnet!

[Sara]

Qu'est-ce que ces histoires d'arrêter de parler de bouffe??? Une menace parce qu'on ne te donne pas assez de nouvelles?!?

PS... Si tu pouvais joindre les recettes de temps à autre!!!
S.