Mandarinades
Cloîtré durant les prochaines semaines, j'ai cherché un moyen d'occuper un peu mon temps libre. Une occupation autre que de passer des heures à tapoter sur mon clavier, compter les nuages qui défilent à la fenêtre, ou sombrer dans le plus profond et récurrent des sommeils (même si le repos m'est plus que conseillé).
Alors l'idée m'est venue de papa, qui me demandait si je ne pouvais pas trouver sur le web une méthode d'apprentissage des langues, un truc qui me tienne pendant quelques semaines, quitte à ce que je continue une fois rentré à Montréal. Et là, la révélation : le chinois. Ou plutôt le mandarin, la langue la plus répandue dans cet empire du milieu. D'ailleurs "Mandarin " se dit ainsi : "la langue la plus répandue".
Si à la fin septembre, j'arrive à dire les phrases suivantes en mandarin, j'estime que je n'aurais pas trop perdu mon temps : "Pardon mademoiselle?? Heu... non, c'est gentil, je ne veux pas d'un nouveau foie... Excusez-moi, mais où se... non, je ne veux pas de DVD de Mission Impossible 4 à 1 dollar non plus... Oui, donc, excusez-moi, mais où se trouve le stade d'exécutions collectives les plus proche s'il vous plaît?". Eh bien là, j'aurais gagné mon pari.
Oui, c'est vrai, j'aurais pu rajouter :"Est-ce que je peux avoir ce beau t-shirt Nike, là, oui là, mais sans la phalange du petit garçon qui l'a cousu? Merci...". Mais là, ça devient un peu plus complexe... et polémique.
Comment ça je suis raciste et plein de perfidie envers ce peuple millénaire, pétri de belles traditions et prêt à nous manger tout cru au prochain petit déjeuner? Rhôôô, disons que je suis juste un peu acerbe en ce moment. Aller, ca va passer.
En attendant, je me suis fait ma première leçon ce matin, après avoir passé la journée d'hier à télécharger sur le web une méthode type Assimil, la méthode Pimsleur. Et ce soir, j'arrive parfaitement à relire mes notes pour vous dire : "Huo scheu meï ghua huan", ce qui, dans ma phonétique très approximative signifie... "Je suis Américain". Ah, oui, c'est vrai, j'avais oublié de préciser. Ma méthode vient des States... Eh oui. Internet, c'est bien, mais tout n'est pas toujours parfait!
Suite au prochain épisode intitulé : Comment j'ai appris à dire "Dis demie-lune, traîte moi encore une fois d'Américain et je te fais bouffer ton canard laqué par les narines".